Le transport aérien en Europe a été plus fluide cet été que lors de la même période de 2024, malgré une hausse de 3 % du nombre de vols sur un an, a annoncé vendredi Eurocontrol. Selon le bilan de cet organisme de surveillance du trafic aérien, le ciel européen a été parcouru par 35 122 vols par jour en moyenne entre le 1er juin et le 31 août, traditionnelle période de pointe, ce qui représente 1 % de plus qu’à l’été 2019, avant la crise sanitaire. Pourtant, les retards dus au contrôle aérien ont chuté de 27 % sur un an, de 5,4 à 3,9 minutes en moyenne par vol. La ponctualité s’est améliorée de 6,5 points, avec 71 % des vols arrivant à l’heure, à 15 minutes près. Ces chiffres, conséquence en partie d’une météo plus clémente qu’un an plus tôt, restent néanmoins plus mauvais que ceux de 2019, et « inférieurs aux objectifs », a expliqué Eurocontrol dans un communiqué, en pointant des effectifs de contrôleurs aériens insuffisants dans certains pays, et des équipements nécessitant d’être modernisés. Eurocontrol liste huit « points chauds », zones où les retards moyens « en route » (c’est-à-dire liés aux conditions de l’avion en vol et non à la situation à l’aéroport) sont supérieurs à une minute par vol. Et en tête de cette liste figure celle gérée par la Direction des services de la navigation aérienne (DSNA, France), à 3,6 minutes par vol, contre 3,1 minutes en moyenne, conséquence d’effectifs trop faibles, de mauvais temps et, dans une moindre mesure, de mouvements sociaux. La grève des 3 et 4 juillet déclenchée par deux syndicats minoritaires d’aiguilleurs du ciel français a provoqué en moyenne l’annulation de 1 422 trajets et des retards pour 3 713 vols par jour, coûtant environ 120 millions d’euros aux compagnies aériennes, avait estimé Eurocontrol le 10 juillet. (Source : sudouest.fr)