Plusieurs ONG spécialisées dans le climat ont dénoncé mercredi un net recul des ambitions environnementales du secteur aérien, qui ne seraient plus " à la mode " au profit d’un intérêt " purement commercial ". "Il n’y a aucune volonté forte sur le plan environnemental", a lancé Jérôme du Boucher, responsable aviation de Transport & Environment (T&E) France, lors d’une conférence de presse à Paris avec d’autres ONG. À quelques jours du Salon international de l’aéronautique et de l’espace (SIAE), organisé du 16 au 22 juin à Paris-Le Bourget, les associations alertent sur "la logique purement commerciale" du salon : "vendre toujours plus d’avions." (Source : connaissancedesenergies.org)
Le nombre d’infractions à la réglementation environnementale par les compagnies aériennes diminue, mais certains aéroports comme Lyon-Saint-Exupéry affichent une forte augmentation. Cette nouvelle amélioration, après le pic de 944 infractions en 2022 en pleine reprise chaotique du trafic aérien dans la foulée de la pandémie, est « largement due » aux progrès constatés à l’aéroport de Nantes-Atlantique, où le couvre-feu a été bien mieux respecté l’année dernière. Les compagnies s’y sont vu reprocher 127 manquements contre 290 un an plus tôt, selon l’Acnusa. L’aéroport nantais avait été identifié en 2023 comme un des points noirs sur un tableau globalement en amélioration. Carton rouge en revanche pour les compagnies desservant Lyon-Saint-Exupéry, qui ont commis six fois plus d’infractions en 2024 que l’année précédente, 123 contre 20, après déjà un triplement en 2023, selon l’Acnusa. (Source : sudouest.fr)
Rapport annuel 2025 de l’ACNUSA
L’aéroport de Lille à Lesquin pense au sommeil des riverains cet été. Jusqu’en octobre, il n’y aura plus de vols au milieu de la nuit. L’an dernier, 1.118 vols ont été enregistrés entre 22h et 6 heures du matin, dont 60% entre 22h et minuit, ce qui représente une baisse du nombre de vols de nuit de 28% par rapport à l’année précédente. Qu’en est-il pour cet été ? Aucun départ en cœur de nuit, c’est-à-dire entre minuit et 6 heures du matin jusqu’en octobre promet l’aéroport, hors vols de mission de service public (vols sanitaires, militaires ou d’urgence). Cela représente une baisse de 8,5 % par rapport à l’an passé. Donc, tout le monde est content ? Non, parce que ce n’est toujours pas une interdiction totale des vols de nuit souhaitée par bon nombre de riverains, représentés par l’association Les Survolés. Son président Antoine Pacini milite pour un couvre-feu : "Nous demandons un couvre-feu de 23h à 6h avec aucun vol commercial. On ne va pas empêcher les vols sanitaires d’atterrir ou de décoller. Ne serait-ce que les vols commerciaux, ce serait déjà une petite bouffée d’oxygène". Mais ce n’est pas la seule mesure attendue. "On pourrait faire décoller les avions cotés ouest, directement au-dessus de l’autoroute A1, ce qui empêcherait le survol des habitants sur Seclin, Gondecourt, Templemars. On gagnerait sur les nuisances sonores avec cette option. On ne nous a pas dit non. Apparemment, c’est long à mettre en place. C’est loin d’être mis en place pour l’instant", explique Antoine Pacini. (Source : francebleu.fr)