C’est un chemin de croix qui dure depuis plus d’un demi-siècle et qui pourrait prendre fin sous l’impulsion du président de la République lui-même. Voilà 56 ans que les proches des 95 victimes du crash de la caravelle Ajaccio-Nice, qui s’était abîmée au large du cap d’Antibes le 11 septembre 1968, attendent de connaître la vérité. L’association constituée en ce sens et leurs deux conseils ont été reçus mercredi après-midi à l’Élysée par le conseiller spécial et ancien directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, Patrick Strzoda. « Je crois qu’on est à un tournant du dossier, tant sur le plan judiciaire que politique », rapporte Maître Philippe Soussi, l’un des avocats. Du reste, ce n’est pas la première fois qu’un tel rendez-vous est organisé rue du Faubourg Saint Honoré. En 2019 déjà, association et avocats avaient été entendus dans les salons de la présidence de la République. « Il n’y a pas photo entre les deux rendez-vous ! La première fois, il était encore question du secret-défense, il n’y avait rien à faire. Les choses sont bien différentes aujourd’hui et c’est pour le mieux », soutient Mathieu Paoli. « Oui, il y a une volonté politique d’aller au bout des choses », confirme Me Soussi. Et Me Sollacaro d’ajouter : « Concrètement, cela pourrait passer par un déblocage important de fonds mais aussi un appui considérable ». Le 31 octobre, les deux avocats seront reçus par le procureur de la République de Nice Damien Martinelli pour un point d’étape sur le dossier. Le magistrat leur a déjà fait savoir dans des réquisitions rendues au début du mois qu’il était favorable à l’opération sous-marine demandée. (Source : lefigaro.fr)