L’Arabie saoudite confirme son ambition de devenir un poids lourd du transport aérien. La compagnie nationale Saudia a annoncé, lundi 20 mai, avoir passé une commande ferme de 105 Airbus de la famille A320neo. Un contrat, qualifié « d’accord historique » et d’une valeur, prix catalogue, de 9,13 milliards de dollars (8,4 milliards d’euros). Airbus n’était pas le seul constructeur à la fête. Boeing a aussi eu sa part. En effet, le Fonds public d’investissement saoudien avait auparavant passé commande de 78 long-courriers 787 Dreamliner avec 43 exemplaires supplémentaires en option. Un contrat valorisé, prix catalogue, à 22,8 milliards de dollars. Ces appareils seront destinés aux deux compagnies d’Etat, Saudia et Riyadh Air. Avec cette montée en puissance, l’Arabie saoudite entend concurrencer les autres compagnies du Golfe, notamment Emirates et Qatar Airways. Pour devenir un acteur régional qui compte, le royaume gonfle les flottes de ses compagnies. Il projette même d’en créer une nouvelle, baptisée Neom Airlines, qui sera basée dans la ville éponyme. Conséquence logique, le pays compte aussi développer son infrastructure aéroportuaire. Les autorités ont déjà annoncé la construction d’une nouvelle plate-forme capable d’accueillir 120 millions de passagers par an. Ce nouvel aéroport devrait permettre à Riyad de tripler son objectif de trafic annuel pour atteindre 330 millions de passagers d’ici à la fin de la décennie. Pour l’heure, le royaume semble sur une dynamique porteuse. En 2023, le trafic aérien a progressé de 26 %, à 112 millions de passagers. Plus que les 87 millions de l’aéroport international de Dubaï. (Source : lemonde.fr)