C’était le mot le plus à la mode en Suède en 2018 : le « flygskam », littéralement la « honte de prendre un vol« . Le mouvement avait trouvé un écho favorable chez de nombreux Suédois. Il s’était d’ailleurs traduit par un fort ralentissement de la progression du trafic aérien entre 2018 et 2019. Entre 2018 et 2019, les dix aéroports que compte le pays avaient perdu 4% de leurs passagers. Avec 40,16 millions de passagers en 2019, il manquait ainsi près de 2 millions de voyageurs par rapport à 2018. Stockholm-Arlanda par exemple en avait perdu 1,2 million (25,6 millions en 2019), Göteborg et Malmö autour de 180 000 (-2% pour le premier, -8% pour le second). Le trafic domestique avait reculé sur un an de 12,5% et le trafic international hors Europe de 7% ! Le retour en grâce est réel après les années Covid. L’an dernier, les aéroports suédois ont connu de fait une croissance de 17%, soit 32,1 millions de passagers. Stockholm-Arlanda aura connu la plus importante croissance à +19%, soit 21,8 millions de passagers. Plusieurs facteurs expliquent l’embellie. Le premier est le besoin des Suédois de voyager de nouveau hors de leurs frontières. Le trafic international est en progression de près de 20% par rapport à 2022. De plus, la Suède étant un état tout en longueur, prendre l’avion à l’intérieur du pays reste finalement le plus rapide. De surcroît, le ministre des infrastructures a souligné que les efforts de décarbonation de l’industrie du transport aérien sont réels et que la possibilité de voler de façon responsable s’améliore d’année en année. (Source : voyages-d-affaires.com)