Le recours aux carburants alternatifs sera indispensable pour approcher de la neutralité carbone à l’horizon 2050 dans les transports. Mais ce levier doit être manié avec précaution. Deux études éclairent ses côtés plus sombres. L’Agence de la transition écologique (Ademe) s’est, pour sa part, intéressée aux électro-carburants (e-kérosène, e-méthanol, e-ammoniac, e-méthane), incontournables pour atteindre les objectifs européens de réduction des émissions de l’aviation et du secteur maritime en 2050, deux branches particulièrement difficiles à décarboner car peu susceptibles d’être directement électrifiées. La production de ces e-fuels nécessite de l’hydrogène, donc de l’électricité, combiné à du dioxyde de carbone (CO2) ou de l’azote (N2). Dans ses modélisations, communiquées en octobre dernier, l’Ademe est partie du principe qu’ils seront fabriqués en France : à 100 % pour les vols domestiques et la navigation nationale et à 50 % pour les vols internationaux et les navigations internationales. En tenant compte de deux niveaux de trafic, modéré et élevé, donc d’une baisse de 35 % de la demande en énergie à cet horizon ou d’une hausse de 70 %, selon les scénarios, l’Agence a ainsi calculé que 44 à 175 térawattheures (TWh) seraient mobilisés à cette fin, soit l’équivalent de la production de 13 réacteurs nucléaires pour la version « haute ». Cette électricité devra être associée à 5,8 à 18,6 millions de tonnes du CO2 d’origine biogénique donc issu du cycle des plantes, coproduit de la méthanisation ou de l’industrie du papier-carton par exemple. (Source : actu-environnement.com)
La part fixée à 1,2 % à compter de 2030 doit progressivement augmenter pour atteindre 35 % des carburants utilisés d’ici à 2050. Conséquence de cette exigence, la demande en hydrogène vert va exploser en Europe et le coût du transport aérien augmentera significativement. Mais cela va aussi entraîner une course aux carburants de synthèse entre le secteur de l’aviation et celui des transports lourds et maritimes. Y aura-t-il assez d’énergie pour tous ? (Source : innovation24.news)