Dans une étude publiée par Geographical Research Letters, Mark Prosser, chercheur doctorant à l’Université de Reading souligne l’augmentation de ce type de phénomènes, notamment lorsqu’ils sont identifiés comme sévères. La hausse est de l’ordre de 55% entre 1979 et 2020 pour l’un des trajets les plus fréquentés, celui de l’Atlantique Nord. La durée totale annuelle des turbulences graves est passée de 17,7 heures en 1979 à 27,4 heures en 2020. La progression est moins marquée pour les turbulences dites modérées ( 37%) et légères (+17%). Obtenus après l’analyse de turbulences enregistrées au cours des quatre dernières décennies, ces résultats sont d’autant plus intéressants que l’on ne parle ici que des turbulences survenant en ciel clair, c’est-à-dire celles qui surprennent les pilotes parce qu’il n’y a pas d’orage ou de gros nuages. L’étude confirme le rôle du réchauffement climatique sur la fréquence des turbulences.Précisément, c’est l’augmentation des gaz à effet de serre qui perturbe les vols en provoquant davantage de changements soudains dans la vitesse ou la trajectoire du vent. Pour autant, les compagnies aériennes vont devoir prendre les devants car ce genre de phénomènes n’est pas sans impact sur l’usure des appareils tandis que le risque de blessures est plus élevé. En septembre dernier, les scientifiques anglais avaient par exemple soumis l’idée que les règles à bord pourraient évoluer pour interdire, par exemple, de faire voyager un enfant de moins de deux ans sur les genoux. (Source : rtbf.be)