Toutes destinations confondues, les ventes de voyages réalisées par les agences physiques et en ligne ont augmenté de 29% en juin 2022 versus juin 2019, selon le Baromètre Orchestra pour L’Echo touristique. C’est un peu moins qu’en mai (+46%), mais davantage qu’en avril 2022 (+18%). Le phénomène du Revenge Travel (la revanche par le voyage) continue malgré l’inflation et des tarifs aériens parfois élevés. L’Espagne (+88%) caracole en tête, et passe devant la Grèce (+68%). La France suit, malgré une contre-performance par rapport à l’ensemble des destinations (-10%). Quant à la Tunisie, la Turquie et le Maroc, ils confirment leur remontada qui a commencé au printemps. Représentant 14% des ventes globales des agences, le long-courrier reste en retrait versus juin 2019 (20%). République Dominicaine, île Maurice et Tanzanie tirent toujours leur épingle du jeu. En revanche, les Etats-Unis, Dubaï et l’Asie ne font pas d’éclat. La Thaïlande pointe à la 20e place. (Source : lechotouristique.com)
Deuxième destination touristique mondiale avant la pandémie de Covid-19, l’Espagne prévoit de retrouver cet été les niveaux de fréquentation record de 2019. D’après le ministère espagnol du tourisme, 22,7 millions de touristes se sont rendus sur place durant les cinq premiers mois de 2022, soit sept fois plus que sur la même période de 2021. Et cette dynamique devrait se poursuivre durant la saison estivale. « Le nombre de réservations » laisse entrevoir « de bonnes perspectives pour la haute saison », a avancé lundi la ministre espagnole du Tourisme. avier Ibáñez, économiste chez Caixabank, est lui un peu moins optimiste : il prévoit un PIB touristique de l’Espagne à « un niveau similaire à celui de 2017 » qui avait été un peu moins bon que 2019. Cette forte reprise ne va cependant pas sans inquiétudes, en raison notamment des problèmes de surfréquentation qui ont entraîné ces dernières semaines la pagaille dans plusieurs aéroports du pays et ravivé la polémique sur le modèle de tourisme de masse. Au-delà de ce problème, c’est l’envolée mondiale des prix qui suscite des tensions : cette « spirale inflationniste », marquée par une forte hausse des coûts de l’énergie et de l’alimentation, limite fortement « les marges des entreprises », prévient Exceltur, qui pointe une source « d’incertitude ». Avec le risque d’assister à un nouveau ralentissement lorsque l’été sera passé. « Il y a beaucoup d’incertitudes géopolitiques et économiques à moyen terme pour le tourisme », juge Exceltur, pour qui « le décollage » constaté cet été risque d’être suivi de « turbulences durant l’automne ». (Source : lechotouristique.com)